Des pièces en grès façonnées lentement, où la simplicité des formes et la justesse du geste donnent naissance à un artisanat utile, durable et profondément ancré dans la matière.

Je m’appelle Alex.
Je travaille au quotidien dans un univers fait de « bit & byte », d’architectures cloud et logicielles, et de transformations digitales. Un jour, j’ai ressenti le besoin d’un rythme différent de celui du clavier. D’un geste plus ancré. D’un matériau qui ne ment pas.
C’est ainsi que j’ai rencontré le grès.
Aujourd’hui, je façonne chaque pièce à la main, dans mon atelier. Le tournage impose un tempo calme et patient.
Ici, rien n’est instantané. Chaque forme demande du temps, du contrôle, et l’acceptation des surprises de la matière.
Je travaille le grès de Saint-Amand-en-Puisaye, une terre dense, robuste et vivante. Elle réagit, s’exprime, résiste parfois — et c’est dans ce dialogue que je trouve ma place.
Une démarche artisanale
Le tournage est mon langage. Chaque pièce naît d’un geste répété, presque méditatif.
Mes créations sont volontairement simples, des lignes épurées, des volumes équilibrés, un émaillage simple et discrét.
Dans un monde qui va vite, je choisis de fabriquer lentement. Vous ne trouverez ni des formes parfaitement identiques, ni des séries millimétrées.
Ces irrégularités me bousculent encore parfois, mais font partie du vivant, et j’apprends à les accueillir.
Je cherche à concevoir des objets qui accompagnent le quotidien, sans chercher l’attention : bols, tasses, vases, pichets… des pièces utiles, silencieuses, mais présentes.
Chaque objet est pensé pour durer, se patiner, rester fiable au fil des années.
Un processus plus ancien que moi
Je travaille avec une matière dont le cycle dépasse largement celui de l’artisan : la terre.
L’argile naît de la lente transformation des roches sous l’effet du temps, de l’eau et des éléments. Elle témoigne de l’altération progressive du paysage, comme une trace géologique de ce que la terre a traversé.
Le grès est extrait, transformé, façonné, cuit… puis il peut retourner à l’état de poussière et rejoindre à nouveau le sol. Rien n’est vraiment perdu. Dans l’atelier, cette logique m’inspire une pratique simple : recycler chaque chute, réhydrater chaque morceau, réutiliser la terre tant qu’elle peut l’être.
L’eau est rationnée, les pièces sont limitées, les cuissons regroupées.
L’écologie n’est pas un concept ajouté après coup, mais un principe de travail : produire moins, produire mieux, et respecter le matériau autant que le temps qu’il demande.
Bienvenue dans l’atelier
À travers Alex le Potier, j’explore un artisanat sincère, minimaliste et profondément lié à la matière. Merci de prendre le temps de découvrir cet univers où la terre, le geste et le temps s’accordent — simplement.


